Si j'ai une chose à vous conseiller, c'est la visite guidée proposée par l'office de tourisme de la ville.
http://www.paimpol-goelo.com/
http://www.paimpol-goelo.com/
J'ai moi-même été promenée au détours des ruelles du centre ville historique et de leurs histoires par Ana, une vraie passionnée !
Paimpol (Penn Poull, en breton, signifiant
"tête de l'étang") était autrefois une presqu'île.
Elle devient commune
indépendante en 1789, faisant auparavant partie de Plounez qui était alors
paroisse indépendante. Elle s'enrichira de plusieurs villages voisins pour
finir par devenir ville d'importance en fusionnant avec Kerity et Plounez.
La ville, dont s’est énormément inspiré Pierre
Loti dans son roman "Pêcheurs d'Islande, est désormais principalement tournée vers le
tourisme.
Toutefois c’est l’activité de pèche à la morue qui a longtemps fait
sa renommée
Paimpol fut l'un des
premiers ports de la côte Nord de la Bretagne à armer vers la pêche à la morue
: les premières campagnes en direction de Terre-Neuve et du Groenland datent du
15ème siècle.
La première goélette
inaugurant la grande épopée de pèche en Islande sortira du port en 1852. A la
fin du 19ème siècle, une flotte de 80 goélettes étaient inscrites au rôle. La
"Glycine", dernier bâtiment de cette glorieuse épopée sera désarmée
en 1935.
Ces goélettes de 30
mètres embarquaient 22 hommes et cinglaient vers l'hiver du Grand Nord à partir
de février pour ne revenir au port qu'à l'automne. Pendant cette période, une
centaine de navires disparaîtront en mer, entraînant avec eux près de deux
mille marins.
Vous pouvez voir, au
cimetière de ploubazlanec, un mur des souvenir rendant hommage aux disparus en
mer. Il y en avait quelques uns à chaque navire.
L'église actuelle est
presque contemporaine, datant du début du 20ème siècle, remplaçant un lieu de
culte dont les premières pierres furent posées au 13ème siècle.
Les vestiges de
celles-ci sont les deux piliers en spilite, de couleur verdâtre, conservés à la
base de l'ancien clocher de 1550 (appelé erronément "la Vieille
Tour") qui coiffait l'édifice du 16ème siècle.
Les activités économiques, notamment la pêche, furent à l'origine
de la croissance de la ville.
Il n'en reste que quelques souvenirs car les
richesses de la petite ville et sa position en firent une cible privilégiée :
elle subit de nombreuses destructions et un incendie partiel à la fin du 16ème
siècle, en 1593, afin de la protéger d’un capitaine, La Fontenelle, qui la
pillera quand même.
Quelques belles demeures d’armateurs et l'ancien magasin
d'articles de pêche des "Islandais" subsistent encore de cette époque.
Ce dernier, à pans de bois et colonnes
sculptées, abrite désormais une quincaillerie.
Avant de quitter la ville, dirigez-vous vers la jetée qui s'élance
vers la mer. Au loin, sur la falaise d'ouest, vous apercevrez la haute tour de
Kerroc'h surveillant la rade. Cette rotonde surmontée d'une Vierge à l'enfant,
assise sur une tour massive de forme hexagonale comporte deux étages
Elle fut construite en 1873, à l'instigation de deux sœurs, filles
d'un armateur du nom de Janoly. Cette vierge était censée protéger les marins. Un évêque du nom de David régnant sur le diocèse de Saint-Brieuc
intervint dans un but peu avouable, faire sa publicité en apposant ses armes
personnelles sur une tour dite "de David". Il obtint gain de cause :
la tour financée par les deux sœurs fut construite selon les "vœux"
de l'ecclésiastique, celles-ci craignant de ne pas s'assurer leur salut si
elles s'opposaient aux exigences du prélat.
De cet endroit, en effet, la vue est superbe !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire